Recherche d'emploi à l'international : les bons réflexes à adopter
Trouver un emploi est rarement une sinécure. Encore moins lorsqu'on se trouve à l'étranger. Pascal Allouard Vice-Président International de l’Association des Centraliens de Lyon détaille pour nous les bons réflexes à avoir pour mettre toutes les chances de son côté dans le cadre d'une recherche de poste.
Au cours de votre carrière, vous avez passé plusieurs années à l’étranger. Comment s’est construit votre parcours ?
J'ai eu la chance grâce à Centrale, de partir en coopération culturelle très jeune, à 23 ans, en Pologne. Une expérience unique qui m'a donné l'envie de travailler à l'étranger. Après quelques années en France, j'ai décidé de compléter mes études par un MBA au Japon, financé à l'aide d'une bourse de l'université d'IUJ. Pendant cette formation, le cabinet de conseil Ernst&Young m'a offert un poste de manager et m'a envoyé en Italie et aux États-Unis. Fort de cette expérience, j'ai ensuite rejoint les consultants en finance de Capco à Londres, puis le cabinet de conseil en stratégie Booz Allen (maintenant Strategy&) également situé à Londres, avec des missions en Angleterre, en Égypte et en Belgique.
La maîtrise de la langue locale est indispensable pour un job de manager. L'anglais ne suffit pas.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune diplômé qui souhaiterait tenter sa chance à l’international ?
La première chose à avoir en tête est que pour trouver un poste à l'étranger, le plus simple est d'être sur place. Toutes les occasions sont bonnes pour prospecter, que ce soit une année de césure, un stage, un double diplôme, un MBA, ou le simple fait de suivre son conjoint pour lancer sa recherche. Autre point important : la maîtrise de la langue locale est indispensable pour un job de manager. L'anglais ne suffit pas. Il faut bien cibler les pays en fonction de ses connaissances linguistiques.
Partir sans une première expérience professionnelle solide n’est-il pas risqué ?
Partir à l’aventure juste après avoir obtenu son diplôme peut en effet s’avérer compliqué. La meilleure stratégie dans l’optique de travailler à l’étranger consiste à commencer par un poste en France dans une société internationale connue. C’est un atout de taille dans un CV et un élément rassurant pour les recruteurs à l’étranger.
Pour trouver un emploi à l'étranger, le réseau des Centraliens est le premier sur lequel s’appuyer.
Quels sont les réflexes à adopter quand on cherche du travail à l’étranger?
Dans mon cas, j'ai toujours trouvé mes postes en étant sur place. Le réseau est de loin le plus efficace pour rester à l’écoute des opportunités d’emploi. Celui des Centraliens est le premier réseau naturel sur lequel s’appuyer.
Il ne faut pas hésiter à participer aux afterworks, ou mieux, en organiser ! Il y a également la Chambre de Commerce française et l'ambassade du pays où l’on se trouve. Elles permettent de rencontrer les alumnis des autres grandes écoles et d'être invités à leurs événements.
Pour ma part, je suis également membre de réseaux professionnels internationaux comme le PMI (Project Management Institute) présent dans tous les pays. Cela me permet de rencontrer des collègues n’importe où dans le monde.
Un dernier conseil pour ceux qui auraient des envies d’ailleurs ?
Vérifiez bien que le pays ciblé n’impose pas des conditions spécifiques d’accès au marché du travail. Des pays comme les États-Unis par exemple obligent les candidats à être sponsorisés par un employeur sur place. Cela peut prendre du temps surtout que certaines entreprises n'embauchent pas sans un visa préalable.
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