Un Centralien, un métier : développeur d'applications web et mobiles
De plus en plus de Centraliens s'intéressent au développement informatique. C'est le cas de Benoit Serrano (ECL2018) qui, après une spécialisation en mathématiques en 3ème année, est devenu développeur d'applications web et mobiles auprès de la startup BAM. Il nous raconte son parcours, depuis ses premiers bouts de code, jusqu'au développement d'applis de télé-consultation avec paiement sécurisé en ligne.
Bonjour Benoit. A quand remonte ton intérêt pour la programmation ?
Mon père est informaticien. Vers 10 ans, je bidouillais déjà des petits jeux en VBA sur Excel. Comme beaucoup de gamins j'ai eu une période où je rêvais de bosser dans les jeux vidéo. Mais je me suis rendu compte que la réalité de ces métiers est souvent compliquée, entre des salaires vite plafonnés et des conditions de travail parfois difficiles. Et puis, je ne me voyais pas passer ma vie dans un bureau à coder devant un écran.
Finalement, à quel moment as-tu décidé de devenir développeur ?
Lors de mon année de césure à Centrale Lyon, j’ai effectué deux stages de 6 mois dans des boîtes informatiques. L’une d’elles, créée par un ancien des ONG, développait une application pour les acteurs de l’humanitaire qui pour la plupart passent encore leur vie sur Excel. Je me suis rendu compte que le simple fait de coder permettait de résoudre des situations parfois complexes. J'ai compris qu'être développeur, ce n’est pas nécessairement rester dans une posture de simple exécutant. Au contraire, pour être efficaces, on est amené à intervenir très en amont des projets afin de réfléchir avec le client aux solutions business des problématiques qu'il rencontre.
"Les ingénieurs ont sans doute des facilités pour apprendre à coder rapidement"
Y a t-il beaucoup d’ingénieurs qui s’orientent aujourd'hui vers le développement informatique?
Même si au départ, nous ne sommes pas formés pour être développeurs, les ingénieurs ont sans doute des facilités pour apprendre à coder rapidement que ce soit grâce à un vrai sens logique, mais aussi à une bonne maîtrise des mathématiques. Par exemple, dans la société où je travaille, tous les développeurs sont ingénieurs. Cela permet de comprendre rapidement les besoins des clients dont le métier est parfois complexe et formuler ainsi les solutions techniques les mieux adaptées.
Que t’apporte concrètement ta formation à Centrale Lyon dans ton travail ?
A Centrale Lyon, on développe une capacité à apprendre vite, parfois même dans l’urgence. C’est un atout quand on est dans le dev car nous sommes régulièrement confrontés à de nouvelles technologies que l’on doit vite maîtriser. L’École m’a également appris à vulgariser des problèmes complexes afin de les expliquer à un public non spécialiste. Des situations pas si éloignées de celles que je rencontre avec mes clients. Enfin, mon passage au BDA m’a familiarisé avec la gestion de projet. Savoir responsabiliser les équipes, spécifier les rôles de chacun, attribuer les responsables pour chaque tâche… Que ce soit pour une association ou une société informatique, la démarche reste la même.
Centrale Lyon sensibilise t-elle selon toi suffisamment les élèves à la programmation ?
Il y a de bonnes choses de faites mais sans doute pas suffisamment. C’est d’autant plus regrettable que le développement informatique apparaît de plus en plus présent, et ce, quel que soit le métier exercé, ou le secteur d’activité dans lequel on évolue. L’École pourrait par exemple montrer comment des bouts de codes peuvent automatiser des actions relativement simples et rébarbatives, et permettre ainsi aux futurs ingénieurs de consacrer davantage de temps à des tâches où leurs connaissances sont vraiment utiles.
Que préfères-tu dans ton travail au quotidien?
J’aime le fait de devoir apprendre de nouvelles technos quasiment tous les jours. Ça pousse à aller de l’avant et à se remettre en question. Par exemple, je travaille actuellement sur un projet de télé consultation qui associe de la vision-conférence et le fait de pouvoir payer via une application. Techniquement, cela représente un vrai challenge à surmonter en seulement 2 mois!
Comment te vois-tu évoluer professionnellement dans les prochaines années ?
A moyen terme, j'ai encore une grande marge de progrès, sur le plan technique évidemment, mais aussi sur des sujets tels que le recrutement, le marketing technique ou la veille technologique. Sur le long terme, j'envisage de monter ma propre boîte dans le domaine de la démocratie et des nouvelles technologies.
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